Depuis maintenant plus de 10 ans, le Québec accepte massivement de nombreux Français.
Environ 15 % des immigrés au Québec sont de langue maternelle française. Certaines années, les Français représentent même le groupe majoritaire à avoir immigré au Québec. L’utilisation d’une langue commune n’est pas sans lien avec cet engouement, mais ce n’est pas l’unique raison qui pousse les Français vers le Québec.
Une meilleure qualité de vie
Si beaucoup de Français et de Parisiens nourrissent le projet d’immigrer au Québec, c’est notamment car le coût de la vie est beaucoup moins cher qu’à Paris : immobilier, restauration, prix des carburants, etc.
Mais si ceci était très vrai il y a encore 10 ans, les prix ne font qu’augmenter dernièrement et notamment dans certains quartiers. Plus il y a de demandes, plus les prix augmentent, comme partout. Et ceci n’est pas pour plaire aux Montréalais qui déplorent l’arrivée massive des Français dans leur capitale.
Selon certains immigrés, la vie sur place est moins stressante. Voici notamment quelques-unes des raisons qui les motivent à s’y installer : employeurs plus détendus, pas d’attentats, meilleures conditions de travail, beaucoup d’arguments qui motivent de plus en plus de jeunes à partir au Québec.
Sans compter que les Québécois sont réputés pour être bien plus chaleureux et accueillants que les Français !
Le rêve américain… Mythe ou réalité ?
Mais si ces belles promesses d’un avenir sans chômage avec une grande maison et moins d’impôts attirent beaucoup de Français, seuls 55 % restent au Québec plus de quelques années. Pour s’installer durablement, il faut réussir à s’intégrer, or les Français ont trop tendance à « traîner en bande ». Une situation qui exaspère d’ailleurs les Québécois eux-mêmes, qui sentent ces nouveaux habitants peu enclins à donner de leur temps pour contribuer à animer la cité.
Dans les faits, les emplois hautement qualifiés sont également très recherchés et à compétences égales il y a toujours une préférence nationale. Il est plus facile de trouver un petit boulot, et 18 % des immigrés sont au chômage au Québec. Et puis, même si les Québécois parlent français, au Québec, rares sont les postes qui ne nécessitent pas d’être bilingue. Si vous recherchez l’expatriation dans un pays francophone en vous disant que vous n’aurez pas besoin de parler anglais, vous vous trompez !
Un quart des personnes ayant à l’origine émigré au Québec partent ensuite vers d’autres provinces du Canada, dont l’Ontario. Et de nombreux autres rentrent chez eux, déçus par cet écart entre le rêve et la réalité !
Et s’ils ne partent pas pour des raisons d’emplois, ils le font pour mille et une autres raisons : le climat, l’éloignement familial (et oui, le Québec reste loin de la France), la difficulté de repartir de zéro passé un certain âge, le manque de congés payés, etc.
Alors si vous envisagez une expatriation au Québec, nous vous invitons à mûrement réfléchir votre projet et à le construire en famille. Certains sites internet promulguent moult conseils pratiques fort intéressants pour vous aider dans votre prise de décision.
Pensez également à bien vous renseigner sur les us et coutumes des locaux. D’une part pour arriver avec les « codes » et mieux vous acclimater à votre nouvel environnement, mais également pour savoir à quoi vous attendre, et vérifier (si toutefois vous avez encore des doutes) que ce pays est bien fait pour vous !
Et si malgré toute cette préparation vous faites le choix de partir et que vous regrettez, vous aurez au moins la satisfaction d’avoir essayé 🙂