Blog

Les agences de traduction peuvent-elles tout traduire ?

19 Juin 2012 | Nos services

Une belle occasion d’échange au sein de l’équipe : se donne-t-on le droit et peut-on tout traduire, c’est-à-dire tout type de contenu pour tout type de client ? 

Ce mois-ci chez TradOnline, nous avons été confrontés à un cas de conscience.

En effet, un client dans le domaine de la production de film de divertissement pornographique est venu vers nous, pour nous proposer un partenariat de traduction des synopsis de films à paraître pour l’année en cours.

Beau volume en perspective (et récurrence) puisqu’il s’agissait dans un premier temps de 6 000 mots par mois avec une possibilité d’extension a  30 000/40 000 mots par mois puisque ce client est présent dans de très nombreux pays dans le monde !

Problème : le contenu à caractère pornographique, et ses expressions « consacrées » et disons, précises…. Quid du positionnement de TradOnline, de son éthique, de la relation avec ses traducteurs ?

Nous avons donc discuté de tout ceci en réunion d’équipe, afin de définir la conduite directrice dans ce genre de cas de figure et de permettre à tout le monde d’exprimer son point de vue.

Il est apparu qu’il y avait des divergences d’opinions sur le sujet, certaines personnes considérant que « le jeu en valait la chandelle », et d’autres partant du principe que tout contenu raciste, pornographique, violent, ne pouvait pas être cautionné, et qu’on ne pouvait donc pas accepter certains projets, donc celui dont il est question ici.

Nous restions assez partagés. D’un côté, nous avions bien conscience qu’il serait difficile de recruter des traducteurs pour ce type de contenu et qu’il y avait un risque (réel ou pas, il a été estimé comme tel) pour la réputation de TradOnline. Mais d’un autre côté, le volume de mots n’était pas négligeable et impliquait également de gros projets à venir. L’aspect commercial de ce projet n’a pas facilité notre refus…

Après moult débats, nous avons donc fini par tous nous accorder sur une décision, soutenue par la direction de TradOnline. Nous avons donc remercié notre client de nous avoir proposé ce projet, tout en lui expliquant que nous n’avions aucun traducteur formé pour traduire ce type de contenu « très spécialisé »… Une sortie de crise en queue de poisson !

Si vous avez déjà rencontré ce type de cas de figure, n’hésitez pas à partager avec nous votre opinion sur le sujet, et nous préciser votre cheminement de pensée, ceci nous permettrait d’enrichir notre débat !