Crowd-translation, appel à la communauté et aux volontaires…un exemple réussi
Je me suis toujours demandé pour le journal Le Monde ne prenait pas la décision de traduire une sélection de ses articles et de les mettre à la disposition des lecteurs internautes non francophone, sur un site dédié…En anglais, espagnol et chinois…Vu la notoriété du journal, il ne devrait pas être difficile d’attirer une foule de lecteurs non négligeable et d’accueillir sur le site des annonceurs intéressés par ces internautes. Un site qui devrait facilement être rentable.
Je ne pense pas que le journal pourrait trouver par contre des traducteurs volontaires, traduisant pour la gloire ou pour une certaine idée de la diffusion « d’une parole française » au-delà de nos frontières.
Pourtant connaissez-vous le site « ecocn.org/bbs » ? Une belle réussite. Il s’agit d’un site regroupant des articles traduits à partir de publications anglophones (dont à l’origine, exclusivement des articles du journal The Economist). Traduits par des chinois volontaires, souhaitant mettre à disposition de leurs compatriotes ces différentes informations.
Je vous propose d’aller lire ce long article sur le sujet sur le blog d’Andy Baio, waxy.org.
On y apprend que tout est parti d’une seule personne Shi Yi, qui, à 39 ans, a réussi à fédérer 240 personnes, s’improvisant alors traducteurs, tous fans de The Economist. Et tous décidés à traduire gratuitement les éditions du journal.
On peut y lire aussi que le journal, au début « un peu pris ce court », n’a pas eu une réaction défensive de type « copyright » (comme l’aurait dicté l’instinct) mais a géré le sujet très intelligemment. Il est clair que cette histoire n’a généré que du positif pour le journal.
Bel exemple de crowd-translation, de puissance communautaire et d’intelligence de toutes les parties.